L'histoire de notre village...

Origine du nom : de l'anthroponyme germanique Dono et de l'allemand Heim

Héraldique du blason : D'or au lion de sable lampassé de gueules et accompagné en pointe d'un chevron renversé de sable

Signification du blason : il s'agit peut-être d'un rappel de l'ancienne appartenance du village à l'abbaye de Neubourg

Le nom de Donnenheim sous le nom de Danonevilla (villa signifiant ‘’domaine foncier rural’’), est mentionné pour la première fois au VIIe siècle en tant que possession de l'abbaye de Wissembourg . Pour l'abbaye une ‘’villa’’ est une petite entité administrative dirigée par un intendant qui organise les paysans et les activités agricoles de la ferme.

Pour comprendre quelle est la relation entre Donnenheim et Wissembourg, il convient de relire un peu l'histoire de cette époque.

Clovis décède en 511 et ses 4 fils se partagent le royaume. L'un d'eux, Theodebert, obtient l'Austrasie, une immense région qui va du Danube à la Meuse et il fait de la ville de Metz, sa capitale. Les successeurs de Theodebert agrandissent le royaume en s’appropriant d'importants territoires en Alsace, dont la forêt des Vosges et les régions de Marlenheim, Kirchheim, Brumath, Koenigshoffen. L'une de ses propriétés riches de l'époque n'est autre que Mittelhausen (alors nommée Mediovilla) qui appartient au noble Aldricus. Ce dernier a sa mort en 757, en fait don à l'abbaye bénédictine de Wissembourg. C'est à la même époque que Danonevilla (Donnenheim) fait également l'objet d'un don à la même abbaye.

Danonevilla était-il également propriété de Aldricus ? On ne le sait pas.

Ces 2 ‘’villas’’ (l'abbaye de Wissembourg en possède environ 20 en Alsace) se trouvent sur la route du sel qui mène de Wissembourg à Marsal (en Lorraine), ce fameux sel que l'abbaye de Wissembourg commerce intensément. En effet, cette abbaye faisait chercher son sel en Lorraine dans la vallée de la seille ou elle avait des possessions. Les salines de Vic-sur-Seilles étaient les plus connues aux VI e et VIIe siècles; elles furent d'ailleurs à la base de la fortune de l'évêché de Metz et des monastères. Les corvéables de l'abbaye de Wissembourg acheminaient sur de longues distances cette denrée indispensable mais rare. Il était alors utile d'avoir des relais d'hommes et de chevaux situé entre la Lorraine et l'abbaye. Donnenheim aurait été l'une de ces stations relais. 

On ne reparle ensuite de Donnenheim qu'au XIIe siècle ...

Une charte de la commanderie de l'Ordre des Templiers, datée de 1243, mentionne pour la première fois la dénomination « Baumgarten Cense ». Il s'agit en fait d'une grande ferme, exploité par les Templiers et la population de Donnenheim, située au nord-est du village.

Cette Cense est probablement de rapport plus riche que le village lui-même qui progressivement se vide de sa petite population à son profit.

Ce XIIe siècle a également vu, outre un essor économique patent, une forte ‘’flambée monastique’’ des ordres cisterciens et prémontrés. L'ordre cistercien se développe considérablement sous la férule de Bernard de Clairvaux. Dans notre région, plus l'influence des Templiers diminue, plus la place de cisterciens augmente.

La Cense de Baumgarten devient ensuite propriété de l'abbaye de Neubourg, abbaye qui possède également le village de Dauendorf et de nombreuses autres terres aux alentours. En 1177 (ou 1187) il est fait mention d'une chapelle Sainte-Marie sur la Cense de Baumgarten. Voici le premier édifice religieux de Donnenheim. On n'y fait également mention de cimetière fortifié (sans doute clos d’un mur de pierres ?).

Donnenheim était réputé depuis des siècles pour la culture du chanvre et du houblon. Ces cultures très exigeantes en main-d'œuvre avait donné la réputation aux villageois de Donnenheim de ‘’travailler aussi dur qu'aux galères’’. C'était là l'activité principale de la Grande Cistercienne de Baumgarten.

Maintenant que le lieu de travail et le lieu de culte (autour duquel s'articule l'Autorité et les rythmes de la vie quotidienne) se trouvent au même endroit, Baumgarten se développe au détriment du village qui se dépeuple de plus en plus.

Puis, survint la Révolution, qui va quasiment raser l'abbaye de Neubourg et vendre tous ses biens aux quatre horizons. Il semblerait que quelques éléments de l’abbaye, tant d'architecture que de mobiliers, aient alors été cachés par les moines cisterciens dans notre chapelle Sainte-Marie afin de de les soustraire à la destruction systématique par les révolutionnaires.

A cette époque, le tout petit village de Donnenheim dépend du village voisin de Wingersheim. L'abbaye de Neubourg détruite, le domaine de Baumgarten périclite et finira par être abandonné au profit du village renaissant.

Il ne reste rien aujourd'hui de ce domaine; la chapelle elle-même aurait été détruite en 1803 est remplacé en 1804 par l’actuelle église paroissiale dédiée à Saint-Bernard abbé ; pourtant, la date gravée sur la clé de cintre de la porte occidentale n'est pas 1804 mais 1801 ; Est-ce à dire que les travaux auraient débuté en 1801 ?

En 1862, Napoléon III rattachera la paroisse de Donnenheim à celle de Bilwisheim.

(Source du document publié : Travaux JR BOCCAGE)

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